Si vous avez eu la varicelle dans votre enfance, une éruption cutanée démangeante qui nous a souvent tenus à l’écart de l’école, vous pourriez être sujet à un risque de développer le zona. Ce dernier, tout comme la varicelle, est causé par le même virus, le varicelle-zona. Après la disparition de l’éruption initiale de la varicelle, le virus reste latent dans notre corps, niché dans une partie de la moelle épinière connue sous le nom de ganglion de la racine dorsale.
Pour ceux qui jouissent d’un système immunitaire robuste, ce virus reste en sommeil dans le ganglion dorsal, sans causer de troubles pendant de nombreuses années. Toutefois, avec le vieillissement ou l’affaiblissement de notre système immunitaire, le virus peut se réveiller, provoquant douleurs et éruptions cutanées le long d’une zone spécifique du corps, phénomène connu sous le nom de zona. Certains individus peuvent également éprouver des symptômes grippaux, tels que de la fièvre, des maux de tête et de la fatigue. Généralement, ces douleurs et sensations de picotements disparaissent en quelques semaines, mais il arrive que la douleur persiste bien plus longtemps, évoluant parfois en une affection chronique nommée névralgie post-herpétique.
Face à cette éventualité, il est important de comprendre les mécanismes de ce virus et les méthodes pour le garder en sommeil, ainsi que les options de traitement disponibles en cas de réactivation du zona. La prévention, notamment par le maintien d’un système immunitaire fort et potentiellement la vaccination, joue un rôle clé, tout comme le traitement précoce en cas d’apparition des symptômes pour minimiser les complications à long terme.
Prévention du Zona
La prévention est primordiale dans la lutte contre le zona. Un système immunitaire affaibli est un déclencheur majeur pour le développement de cette infection. Pour renforcer l’immunité, il est conseillé de gérer le stress, d’assurer un sommeil suffisant, de limiter la consommation de sucre, de manger équilibré, notamment des légumes, et de pratiquer une activité physique régulière.
Le maintien de niveaux de stress gérables, un sommeil de qualité (7-9 heures par nuit), une alimentation riche en fruits et légumes colorés et faible en sucres ajoutés, et l’exercice régulier sont essentiels pour booster l’immunité. Ces pratiques aident à maintenir un bon équilibre hormonal et réduisent l’inflammation dans le corps. L’exercice physique, en particulier, favorise la circulation des anticorps et des globules blancs, améliorant ainsi la capacité du corps à combattre les infections.
En plus de ces interventions sur le mode de vie, la vaccination contre le zona est une mesure préventive efficace pour les adultes de plus de 50 ans. Selon une étude, le vaccin Zostavax réduit le risque de zona de 51% et celui de névralgie post-herpétique de 67% sur une période de 5 ans. Le Centre pour le Contrôle et la Prévention des Maladies (CDC) recommande la vaccination de préférence après 60 ans, compte tenu de la prévalence accrue dans cette population. Ce vaccin, administré une seule fois, offre une immunité renforcée contre le zona pendant 5 ans après l’administration et ne présente pas d’effets secondaires graves.
Traitement du Zona
Même parmi les personnes les plus saines, certaines contracteront le zona. On estime qu’environ un tiers des personnes en Europe développeront une infection par le zona au cours de leur vie. Alors, comment y remédier ?
Les médicaments antiviraux comme le famciclovir ou le valaciclovir sont très efficaces au début du zona. Ces traitements oraux réduisent la sévérité et la durée de l’infection et peuvent également diminuer l’incidence de la névralgie post-herpétique. Il est recommandé de commencer les antiviraux le plus tôt possible, car ils sont moins efficaces si administrés plus de 72 heures après l’apparition des lésions cutanées. Dans les cas graves, ces médicaments peuvent être administrés par voie intraveineuse. Du point de vue naturopathique, il est souvent recommandé de combiner les antiviraux avec des traitements alternatifs pour prévenir la névralgie post-herpétique. Les effets secondaires des médicaments antiviraux sont généralement légers, incluant douleurs abdominales, nausées, vomissements, vertiges et maux de tête.
Pour le traitement naturopathique, la thérapie intraveineuse à la vitamine C est une option courante. Cette vitamine, souvent épuisée dans les infections virales, peut influencer la progression de l’infection et le développement de la névralgie post-herpétique. Pour atteindre une dose thérapeutique, la vitamine C doit être administrée par voie intraveineuse, car l’absorption orale de l’acide ascorbique (vitamine C) est limitée. Des études ont montré que cette thérapie diminue la douleur liée au zona et réduit le risque de névralgie post-herpétique.
Les injections locales de méthylcobalamine (B12 active) sont également recommandées pour les patients atteints de zona. La B12 joue un rôle crucial dans le fonctionnement sain des nerfs et peut aider à réparer les fibres nerveuses endommagées. Une étude a démontré que les injections locales de méthylcobalamine sont efficaces pour réduire la douleur du zona en phase subaiguë (douleur persistant environ 30 à 120 jours après l’apparition des vésicules). La prise orale de méthylcobalamine n’a montré aucun bénéfice dans cette étude.
L’acupuncture est également une thérapie avantageuse pour les personnes souffrant de zona. Une méta-analyse a même trouvé que l’acupuncture était supérieure aux thérapies occidentales comme les antiviraux.
Si vous suspectez d’être atteint du zona, il est primordial de consulter d’abord un professionnel de santé pour un diagnostic et un traitement appropriés. Après cette étape, un naturopathe peut vous offrir des conseils personnalisés basés sur votre état de santé, incluant potentiellement des herbes ou des nutriments bénéfiques dans la lutte contre le zona.